Ouverture NCHUM : IMPROVISATION TOTALE

Il aurait été logique de croire que l’ouverture d’un hôpital soit réglée au millimètre près. Ce fut loin d’être le cas.

Comme le disait un travailleur «Tout est fait en fonction du patient, mais il n’est que de passage, nous, nous travaillons ici.» Rien ne pourrait mieux résumer le NCHUM que cette phrase.

Les chambres individuelles sont un bel exemple de cela. La superficie est tellement grande à couvrir qu’il est impossible d’avoir une surveillance aussi constante qu’avant. De plus, lorsqu’il y avait plus d’un patient par chambre, le PAB pouvait faire plusieurs tâches en même temps, ce n’est maintenant plus possible. Les PAB sont devenus des marathoniens, il faut créer plus de poste de PAB pour couvrir cette nouvelle superficie.Il n’y a pas d’autres solutions. Négliger les conditions de travail, c’est négliger la qualité des soins.

À quoi ont-ils pensé pour accepter un plan de cafétéria incapable de contenir la moitié des travailleurs et des patients? Pourquoi ouvrir un hôpital qui n’est pas terminé, auquel il manque de l’équipement?

Nos salles de pauses et nos espaces de travail sont ultras étroits, mais il y d’immenses pertes d’espace dans les corridors, à cause des maudits robots! Qui en plus ne marchent pas à moitié!

Les boss d’hygiène & salubrité n’ont pas jugé pertinent d’offrir une salle de repos à ses travailleurs.

Pourtant eux, ils en avaient une, et une très jolie. Heureusement, nous avons finalement gagné notre point… en prenant celle des boss.

Il y a de la place pour Laura Secord, mais pas pour des cases!

Cela symbolise bien le peu de considération que les travailleurs ont dans cet hôpital. Nous venons de citer quelques exemples, mais tous les départements rencontrent des problématiques de ce genre.

Mettons quelque chose au clair maintenant : si tout fonctionne malgré la désorganisation, le manque d’effectif et de matériel, c’est grâce à nous, les travailleurs. C’est par nos sacrifices que nous faisons que tout roule quand même.

Nous réparons et continuons de réparer les erreurs des boss. Erreurs causées parce que la voix des travailleurs n’est pas entendue. Nous devons avoir notre mot à dire dans la gestion des départements.

La haute direction est souvent ouverte à l’opinion des travailleurs, mais il pourrait être pertinent que les petits boss en tiennent également compte.

 

Pour un embauchage massif avec une formation et une orientation adéquate!

Pour le respect de nos titres d’emplois!

Pour l’ouverture des contrats secrets avec la compagnie privée qui retarde tout!

Fin aux coupures et pour un réinvestissement dans le système de santé!

Pour un système de santé public, démocratique et de qualité!

 

Comité exécutif du SECHUM