Notre présidente Anick Mailhot dénonce la déshumanisation des soins

La CAQ transforme les patient-es en données comptables.

La qualité et la nécessité des soins de santé ne s’évaluent pas en comptant des débarbouillettes !

Au CHUM, entre autres, les envoyés du ministère sont à l’œuvre. «C’est inhumain», observe Anick Mailhot, présidente du Syndicat des employé-es du CHUM–CSN. «Les soins sont totalement déshumanisés. Un logiciel, un algorithme, décide le temps qu’une personne doit être soignée et avec combien de pilules, combien de pansements, combien de soins prodigués par le personnel. S’il en faut plus, le ministère ne paye pas !»

«Au CHUM, cet algorithme a décidé arbitrairement de supprimer une vingtaine de postes, majoritairement des préposés aux bénéficiaires, alors qu’on en manque !» déplore Anick Maihot.

La Coalition avenir Québec (CAQ) est en train de transformer les patient-es et les soins de santé en données comptables pour uniformiser l’ensemble du réseau public tout en abolissant de nombreux emplois sur la foi de tableaux Excel alors qu’il y a pénurie de personnel, dénonce la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la plus grande organisation syndicale du réseau public. Cela au détriment de l’autonomie des travailleuses et des travailleurs ainsi que de la qualité des traitements prodigués.

Exemples

Un exemple : le gouvernement exige qu’un accouchement coûte le même prix dans les établissements de même taille du réseau public, peu importe la complexité du dossier de la mère et les risques de complications.

Aussi : si les équipes d’un établissement offrent des soins plus élaborés dans une région, elles doivent cesser de faire mieux que les autres pour rejoindre le plus petit dénominateur commun.

Encore : quand une personne dépasse le nombre de nuits à l’hôpital fixé par les financiers caquistes pour sa pathologie, même si le personnel pense qu’elle doit rester, il faut la renvoyer à la maison parce que quelqu’un dans un bureau étatique en a décidé autrement.