condition
féminine

Droit des femmes
à l'avortement

Jean-Guy Tremblay tente par la voie des tribunaux d’interdire à son ex-copine, Chantale Daigle, de se faire avorter. La Cour donnera raison à Chantale Daigle : «Le foetus n’est pas compris dans les termes «être humain» employés dans la Charte québécoise.»

1989

1988

Santé Canada décrète que l’avortement est une procédure médicale essentielle dont le financement doit être assuré par les programmes provinciaux d’assurance maladie.

Des centaines de femmes manifestent sur la colline du Parlement à Ottawa pour le droit à l’avortement. Elles seront nombreuses à faire de même à Montréal lors de la première manifestation québécoise en faveur du libre choix.

1970

1969

Le projet de loi C-150 est adopté à Ottawa. L’annonce ou la vente de produits contraceptifs deviennent légales. L’avortement est aussi permis, mais seulement si un comité composé de trois médecins juge que la vie ou la santé de la femme est en danger.

Les complications qu’entraîne un auto-avortement ou un avortement clandestin deviennent la principale cause d’hospitalisation des Canadiennes, avec plus de 45000 admissions.

1966

1962

Bien que l’avortement soit illégal, le Bureau fédéral de la statistique indique que 57 617 admissions à l’hôpital sont dues aux complications liées à des auto-avortements ou à des avortements clandestins.

On va plus loin en criminalisant l’annonce ou la vente de produits contraceptifs ainsi que toute diffusion d’information sur l’avortement.

1892

1869

Une loi criminalisant l’avortement est adoptée par le Parlement canadien. Procurer un avortement à une femme ou se faire avorter est passible d’emprisonnement à vie.

Droit des femmes
à voter

En 2007 et en 2008, le premier ministre Jean Charest a formé les premiers cabinets ministériels comptant autant de femmes que d’hommes ministres. Cette parité n’a pas été répétée depuis. Lors des élections générales de 2012, le Québec a élu, pour la première fois de son histoire, une femme comme première ministre, Mme Pauline Marois.

2012

Au cours des années 2000, la représentation des femmes à l’Assemblée nationale plafonne. Ainsi, les députées représentent 30,4 % des élus en 2003, 25,6 % en 2007 et 29,6 % en 2008. Après avoir atteint le seuil historique de 32,8 % en 2012, la représentation des femmes à l’Assemblée nationale a diminué à 27,2 % lors des élections générales de 2014.

2000

1961

Ce n’est qu’en 1961 que les femmes ont une voix au parlement : Marie-Claire Kirkland-Casgrain, première femme élue et première femme à être nommée ministre. Elle fait avancer la cause des femmes en présentant, en 1964, un projet de loi qui met fin à l’incapacité juridique des femmes mariées. Au palier municipal, les femmes obtiennent progressivement le droit de vote entre 1968 et 1974, selon les villes et les municipalités. Les femmes autochtones qui vivent sur les réserves ont le droit de vote au Québec depuis 1969.

Le 25 avril 1940 marque la fin d’une dure bataille et le début d’une ère nouvelle. Les Québécoises peuvent désormais voter et se porter candidates, mais le défi consiste à se faire élire. Si, lors des élections de 1944, aucune candidate ne fait le saut, une première femme, Mme Dennis James (Mae) O’Connor, se présente lors de l’élection partielle du 23 juillet 1947, dans la circonscription de Huntingdon.

1940

1932

Le député de Lévis Arthur Bélanger déclare en 1932 : « Un évêque de cette province disait que la femme a été créée pour le foyer, qu’elle doit rester le centre de la famille. Les femmes qui font des enfants sont supérieures à celles qui s’occupent de leur obtenir le droit de vote. Comment après cela vouloir rendre la femme l’égale de l’homme?

En plus de militer au sein de ces organisations, les deux femmes contribueront à briser des barrières en investissant le milieu de la politique active et en se présentant comme candidates au palier fédéral. Appuyée par des ouvrières, Idola Saint-Jean sera la première Québécoise francophone à se présenter, en 1930, comme candidate libérale indépendante lors d’un scrutin fédéral dans le comté de Saint-Denis.

1930

1927

Au cours du débat du 10 mars 1927, le député de Dorchester Joseph-Charles-Ernest Ouellet affirme avec une belle assurance : « L’expérience nous enseigne que l’homme est supérieur en politique et que la femme est supérieure au foyer. Pour que chacun garde sa supériorité, il faut qu’ils tiennent tous deux leur place. »

Terre-Neuve-et-Labrador, qui se joindra au Canada en 1949, accorde, pour sa part, le droit de vote aux femmes en 1925. Seules les Québécoises ne peuvent pas encore voter au palier provincial..

1925

1917

En 1917, la Colombie-Britannique et l’Ontario se joignent au mouvement. La Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard autorisent respectivement le droit de vote aux femmes en 1918, en 1919 et en 1922.

Dans les autres provinces canadiennes, les suffragettes sont actives. En 1916, le Manitoba est la première province à accorder le droit de vote aux femmes. Il est suivi, la même année, de la Saskatchewan et de l’Alberta.

1916

1912

En 1912, la Montreal Suffrage Association mobilise ses forces pour que les femmes obtiennent le droit de vote au fédéral. Il leur est octroyé en 1918.

Le premier ministre conservateur du Québec, Charles-E. Boucher de Boucherville, fait toutefois voter une loi octroyant, pour les élections municipales et scolaires, le droit de vote aux femmes célibataires et propriétaires ainsi qu’aux veuves, pour les élections municipales et scolaires, à la condition qu’elles ne se portent pas candidates.

1892

1849

Sous le ministère LaFontaine-Baldwin, on corrige cette « irrégularité historique » en interdisant formellement aux femmes de voter.

« Personne n'est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu'un homme inquiet pour sa virilité. »

Unies, nous pouvons transformer nos conditions et ouvrir la voie à un avenir plus équitable.

Rejoignez notre comité pour défendre et promouvoir les droits des femmes !

Retour en haut