notre histoire

De la salle d’opération aux luttes syndicales : l’histoire oubliée des travailleurs d’hôpitaux.

« Connaître notre histoire, c’est réaliser pourquoi la solidarité syndicale reste indispensable. »

L’Hôpital Notre-Dame, 1966

L’Hôpital Notre-Dame, 1966

« Si, au début du XXᵉ siècle, la syndicalisation dans les hôpitaux est née de conditions de travail difficiles et d’inégalités criantes, cette histoire nous rappelle que rien n’est jamais acquis. Aujourd’hui encore, les travailleurs et travailleuses doivent se battre pour la reconnaissance, l’équité et la dignité au travail. Comprendre d’où nous venons, c’est mieux saisir pourquoi nous avons toujours besoin d’un syndicat. »

L’Hôpital Notre-Dame, inauguré en 1880

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A partir du milieu des années 1960, nous assisterons ainsi à des rondes provinciales de négociations regroupant la majorité des travailleurs du secteur de la santé.

1935-1980

Touchant déjà des salaires de famine, les employés d’hôpitaux traversent très difficilement la crise économique des années 1930. Le meilleur moyen d’améliorer leur sort serait de former un syndicat. 

Mais un hôpital, ce n’est pas comme n’importe quelle usine. L’encadrement des employés y est très serré et de plus, le gouvernement confère à l’hôpital un statut spécial pour régir ses relations de travail.

Après plus de dix ans d’efforts, un premier contrat de travail est signé à l’Hôpital Notre-Dame en 1946. Le syndicat constate assez rapidement que le régime de négociations qui impose l’arbitrage avec sentence exécutoire n’apporte pas beaucoup de bénéfice aux travailleurs de l’Hôpital.

1898-1923

Une salle commune de l’Hôtel-Dieu de Montréal (1911)

Les travailleurs laïques de l’Hôpital ont à surmonter un handicap de taille qui influence négativement la progression des salaires. 

En effet, la présence de religieuses qui, effectuant plusieurs des tâches contre une faible rémunération et motivées par la charité, ne peut qu’imposer de faibles salaires aux employés selon Michèle Gélinas. »

 

Parallèlement à cela, la situation financière de l’Hôpital n’est pas des plus enviables.  

Les membres du bureau d’administration sont conscients que les employés sont sous-payés, mais ils ne peuvent remédier à ce problème tant que l’Hôpital sera dans une position financière précaire. Les travailleurs n’ont pas pour autant fait voeu de pauvreté. Ce n’est toutefois pas ce que leurs salaires nous laissent croire.

L’histoire du SECHUM-CSN est directement lié avec la création du CHUM, né de la fusion de 3 hôpitaux : Hôtel-Dieu, Notre –Dame et St-Luc. 
C’est en 1996 que fut officiellement constitué le CHUM.

1996

2005

Jusqu’en 2005 les 3 hôpitaux avaient leur propre syndicat local et autonome représentant la catégorie 2 et 3. 
Lors de cette même année (2005) le SECHUM fut créé à la suite d’un vote ou les travailleurs du CHUM de la catégorie 2 et 3 des 3 hôpitaux ont choisi d’être représentés par la CSN

2017

Le nouveau  CHUM a été construit en trois phases : le Centre de recherche, le Centre d’apprentissage et les bâtiments administratifs (2013), l’hôpital (2017) et les bâtiments complémentaires (2021). La dernière phase de construction a été complétée en 2021.

HISTOIRE DE LA CSN

En 1921, à Hull, 220 travailleuses et travailleurs, représentant 80 syndicats formés dans divers secteurs d’activité se réunissaient en congrès pour fonder la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC). À l’époque, le clergé exerçait une influence considérable au Québec. La CTCC se démarquait du courant syndical américain; elle faisait la promotion d’un syndicalisme autonome.

La CTCC d’hier luttait, entre autres, contre l’exploitation des ouvrières et des ouvriers dans des usines insalubres, elle combattait la corruption et la complaisance des dirigeants politiques devant des situations révoltantes, de même qu’elle s’opposait fortement à la domination syndicale et économique américaine.

1921

1960

C’est en 1960 que la CTCC se déconfessionnalise et change son nom pour devenir la CSN. Tout le  Québec est en ébullition; il sort de la période de la Grande Noirceur. Pour la toute jeune CSN, l’action syndicale doit transformer tous les aspects de la vie au travail : les salaires, la sécurité d’emploi, les régimes de retraite, mais aussi les conditions dangereuses, les discriminations de toutes sortes, la hiérarchie, les cadences exténuantes, l’arbitraire, le manque de formation, tout ce qui atteint les travailleuses et les travailleurs dans leur dignité. La CSN se bat pour le respect.

L’histoire de la CSN, c’est également celle du Québec dans laquelle elle plonge profondément ses racines. En 1990, la CSN a opté officiellement pour la souveraineté politique du Québec. Elle a toujours été partie prenante des débats et des luttes populaires pour une société plus juste, plus égalitaire et démocratique. Que ce soit le droit à la syndicalisation, pour l’égalité des femmes sur le marché du travail, ou encore pour combattre la discrimination sous toutes ses formes, la CSN a toujours pris le parti de combattre l’injustice. Son action est inspirée de la volonté et de la capacité des travailleuses et des travailleurs et de la population d’améliorer leur quotidien.

La CSN a participé à de nombreuses luttes pour améliorer les conditions de vie et de travail de milliers de travailleuses et de travailleurs, de Québécoises et de Québécois.

1990

2024

La CSN d’aujourd’hui soutient avec autant de conviction la nécessité de transformations politiques, économiques, sociales et syndicales pour l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être de ses membres et de l’ensemble de la population.

  • Des luttes se poursuivent entre autres pour :

    • L’amélioration du régime d’assurance emploi et la mise sur pied d’une loi antibriseurs de grève au fédéral;
    • La libre négociation pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs;
    • L’accès à un régime de santé public, universel et gratuit;
    • La protection du français, langue de travail;
    • Le droit à la liberté d’expression et d’information;
    • La prévention en santé et en sécurité du travail;
    • Le droit à un revenu décent pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses à la retraite;
    • Le développement des secteurs manufacturier et forestier;
    • La mise en place d’une véritable politique de développement durable.
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